dimanche 11 novembre 2007

L'importance de parler (au moins de comprendre) la langue locale

Jeudi matin, comme les jours où je vois un beau soleil et un beau ciel bleu, j'enfourche mon bolide à deux roues (bon..mon vélo ;)) et je pédale 3/4 h pour me rendre au boulot. Chemin agréable, pas d'attente dans le froid pour un bus qui prend les virages comme une formule 1 et qui pile au lieu de freiner, les pensées qui s'évadent pendant quelques temps, les coups de pédale dans la forêt, dans le Vondelpark ou le long des canaux...

Ce jour là, j'ai pu voir le ciel s'assombrir au fur et à mesure que les heures passaient. Puis arrive 17h30, heure fatidique les Lundi et Jeudi depuis une semaine: je dois me rendre à mon cours de néerlandais qui a lieu à 18h30 à l'université d'Amsterdam. Dehors, il faisait noir et il pleuvait mais je me suis armée de courage (après tout les néerlandais prennent leur vélo quel que soit le temps, pourquoi ne pourrais je pas faire de même?), j'ai enfilé ma veste et mon pantalon K-Way et j'ai pédalé, pédalé, pédalé....d'habitude, je croise beaucoup de monde en vélo sur le chemin, mais ce soir là, personne...bizarre....
Je continue à pédaler, pédaler, pédaler...j'arrive à un croisement de canaux et là....whoush...une bourasque de vent me déstabilise quelques secondes. Puis, quelques mètres plus loin, le vent contre moi, je lutte pour faire quelques maigres mètres et pour monter la toute petite côte d'un pont.

Arrivée à mon cours une heure plus tard, je constate que:
- mes KWays ont été efficaces puisque je suis tout sèche sur le corps et la tête
- mais mes petites chaussures de working girl (ainsi que mes petits petons) sont noyés
et là je me demande vraiment : comment font les néerlandais qui, m'a-t-on raconté, vont en vélo toute l'année? Est ce que l'hiver est entièrement comme ça? avec cette pluie? ce vent?

Inutile de rajouter que la pluie s'est arrêtée le temps de mon cours de 3h et que lorsque j'ai eu enlevé mon cadenas et enfourché de nouveau mon petit bolide, la pluie s'est remise à tomber dès le premier coup de pédale...je me suis fait rapidement la remarque que l'eau des canaux était bien haute ce soir là...et les rues bien désertées...

Arrivée dégoulinante à l'appart, Minh (mon coloc) me dit "t'es au courant qu'il y a un avis de tempête?"
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Ah c'était donc ça....Amsterdam entier était au courant donc personne n'a pris son vélo le matin sachant ce qu'ils auraient peut être à affronter le soir...encore faut-il pouvoir écouter les infos et lire les journaux...en néerlandais!

Voilà donc à quoi ça sert de comprendre la langue du pays dans lequel on vit ;)

1 commentaire:

P & L a dit…

L'envie de pluie... On ne s'en rend compte que quand il y en a pas, de pluie... J'aime beaucoup ta description pour dire qu'il faut comprendre l'Hollandais pour apprécier la tempête (de dedans).

Quand il pleut à Rome, il n'y a pas moyen d'arriver sec, même pas avec la veste et le pantalon KWay! Des bonhommes offrent des parapluies à 5€, l'alternative étant de rentrer trempé, de la tête aux pieds.

C'est étrange quand même, comment la pluie dans un pays chaud, peut être encore plus ennuyant... Mais les rues sont blanches d'eau, quand il pleut, c'est pour de vrai.